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Les étapes de la vie monastique
Tout chrétien est un homme qui a entendu l'appel du Christ et y a répondu personnellement. Il n'est donc pas exact de penser que seuls ceux qui sont dans des monastères, des couvents, des séminaires et des presbytères ont la vocation. Tout chrétien a la vocation d'être disciple du Christ et de le suivre. Certains le suivent dans le mariage qui, bien qu'il n'imite pas sa vie sur terre, n'en est pas moins une participation au mystère de sa présence dans le monde (Éphésiens 5,25-31). D'autres Le suivent dans une vie de chasteté, de pauvreté, d'obéissance et dans une fonction de service des autres dans l'amour. Le moine n'a pas deux vocations : Sa vocation monastique prolonge simplement sa vocation chrétienne ; c'est un pas de plus sur la route que le Christ a choisie pour lui en l'appelant au silence, à la solitude, à la prière, à la méditation et à l'étude de sa Parole.
La fécondité des moines
Fidélité à la vie monastique et zèle pour le royaume de Dieu et le salut de toute l'humanité sont intimement liés. Les moines portent en leur cœur ce souci apostolique. Mais leur façon de participer à la mission du Christ et de son Église, ainsi que de s'insérer dans une Église locale, est leur vie contemplative elle-même. Pour cette raison, si urgente que soit la nécessité d'un apostolat actif, ils ne peuvent être appelés à fournir une aide dans les divers ministères pastoraux et autres activités extérieures.
Le travail manuel
Le travail manuel, qui de préférence doit rester assez simple pour pouvoir s'allier à la prière intérieure, est un élément très important de la vie du moine. Dans certaines traditions monastiques, le travail intellectuel s'ajoutait au travail manuel. En tout cas, le moine ne doit jamais demeurer simplement oisif, même sous prétexte de contemplation. Il doit gagner sa vie par son travail : "Les moines seront vraiment moines s'ils vivent du travail de leurs mains" (ch.48).
Le travail donne aux moines l'occasion de participer à l’œuvre divine de la création et de la Rédemption et de marcher sur les traces du Christ Jésus ; il jouit toujours d'une estime particulière dans la tradition cistercienne. Ce travail dur et rédempteur procure le nécessaire aux frères et à d'autres, spécialement aux pauvres, et manifeste la solidarité des moines avec la foule des travailleurs. Il est aussi l'occasion d'une ascèse profitable, favorisant l'évolution et la maturité personnelle, entretenant la santé du corps et de l'esprit ; enfin, il contribue beaucoup à la cohésion de toute la communauté.
La simplicité
A l'exemple des Pères de Cîteaux qui recherchaient une relation simple avec le Dieu simple, la façon de vivre des frères est simple et frugale. Tout dans la maison de Dieu doit être en harmonie avec ce genre de vie où le superflu n'a aucune part, en sorte que la simplicité elle-même puisse être un enseignement pour tous. Cette simplicité doit apparaître aussi clairement dans les bâtiments et le mobilier, dans la nourriture et le vêtement, et jusque dans la célébration liturgique.
La Lectio divina
Une valeur importante de la vie est la lecture des saintes Écritures, appelée la "lectio divina". Elle consiste à lire et à relire attentivement et lentement les Écritures. A les méditer, à lire ses commentaires des Pères ou d'auteurs spirituels de l'Église (surtout pour nous les Pères cisterciens), afin de s'en imprégner petit à petit. À laisser se transformer notre cœur par le souffle de l'Esprit Saint, convaincu que derrière le texte, Dieu est présent.
Une lectio divina assidue favorise grandement chez les frères la foi en Dieu. Cet exercice excellent de la vie monastique, où la Parole de Dieu est écoutée et ruminée, est source de prière ; elle est également école de contemplation où le moine s'entretient cœur à cœur avec Dieu.